Fiche de DUMONT Léonard

Statut : | Titulaire |
Axe de recherche : | Matériaux, techniques et culture matérielle |
Contact : | leonard.dumont@ube.fr |
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Mes recherches portent sur la chaîne opératoire des productions en alliages cuivreux de l’âge du Bronze ainsi que sur l’organisation de la production, le transfert des biens et des savoirs et les phénomènes d’innovation. Je dirige actuellement le projet SerialKey (projet ANR Access ERC Starting Grant 2024, ANR-24-AERC-0013) qui vise à mieux comprendre l’organisation de la production et de la circulation des productions en série à la fin de l’âge du Bronze en Europe occidentale.
Projet SerialKey :
Titre : La sérialité comme clé pour comprendre les réseaux socio-économiques et géographiques des sociétés de la fin de l’âge du Bronze.
Membres du projet : Fabrice Monna, Stefan Wirth (Université de Bourgogne), Mareva Gabillot (CNRS), Josef Wilczek (Sorbonne Université), Nicolas Navarro (EPHE), Paolo Piccardo (Università di Genova), Guy De Mulder (Ghent University)
Financement : ANR Access ERC Starting Grant 2024 (ANR-24-AERC-0013).
Le projet SerialKey a pour but l’étude technologique et morphométrique des productions en série de l’âge du Bronze final européen afin de mieux comprendre l’organisation de leur production, de leur circulation et de leur consommation à de grandes échelles.
L’âge du Bronze est marqué par le développement des productions en série. Grâce à l’introduction de la métallurgie et le développement du moulage, il devient possible de créer des séries composées d’objets visuellement identiques. Cette pratique est particulièrement marquée à la fin de la période (Bronze final III, Xe-IXe siècles av. J.-C.) avec le développement à large échelle de moules en bronze dédiés à la production de séries d’objets métalliques, dont la production et l’utilisation restent mal comprises. Il existe ainsi des séries de centaines, voire de milliers d’objets très proches. Ces productions, par leur nombre, la présence de moules et leur vaste distribution, possèdent un potentiel important pour comprendre l’organisation de ce type de production ainsi que les modalités de leur diffusion. Néanmoins, ces séries sont peu étudiées faute de méthode adaptée capable d’identifier des variations fines correspondant à différents moules ou groupes de producteurs.
Ce projet de recherche repose ainsi sur la création d’une nouvelle méthodologie permettant d’étudier les productions en série. Les techniques de production seront étudiées à l’aide de méthodes d’imagerie par rayons X tandis que les analyses métallographiques renseigneront sur l’utilisation des moules. Finalement, les analyses par morphométrie géométrique permettront d’identifier des séries au sein d’objets visuellement très proches. Cette approche interdisciplinaire permettra de mieux connaître l’organisation socio-économique et les relations entre producteurs et consommateurs, mais aussi entre les régions productrices et consommatrices de ces objets.
Résumé de la thèse de doctorat :
Titre : « Production et circulation des épées à poignée métallique de l’âge du Bronze en Europe occidentale ».
Sous la direction de : Guy De Mulder (professeur, Ghent University, Department of Archaeology), Stefan Wirth (professeur, université de Bourgogne, UMR 6298 ARTEHIS), Sylvie Boulud-Gazo (maîtresse de conférences, université de nantes, UMR 6566 CReAAH).
Financement : Ghent University Bijzonder Onderzoeksfonds (2018-2022).
Soutenue le 02 juillet 2022 à Gand.
À l’heure actuelle, de nombreuses synthèses régionales ont été publiées sur les épées à poignée métallique de l’âge du Bronze, à l’exception notable de la France et des pays du Benelux. Cette thèse vise ainsi en premier lieu à combler cette lacune en proposant un inventaire des épées de cette région afin de pouvoir appréhender ces armes à l’échelle européenne. Ce travail d’inventaire constitue le préalable indispensable à l’étude des modalités de circulation de ces armes sur de longues distances. Cette réflexion doit impérativement s’accompagner de modèles qui permettent de formuler des hypothèses quant au statut des artisans, leur organisation et leur localisation dans l’espace. Malgré la parution de travaux autour des techniques de production à partir des années 1950, les caractéristiques techniques des épées à poignée métallique ont peu été prises en compte pour aborder ces problématiques. Un des premiers points importants de cette thèse est ainsi de mener une réflexion autour paramètres susceptibles d’intéresser les archéologues dans la définition de groupes de production et l’étude des modalités de circulation des objets. Il en ressort que seules les techniques de production sont à même de donner des informations sur les groupes de producteurs. Grâce à la réalisation d’examens d’imagerie, nous avons été capables d’étudier certains aspects de la production des épées, tels que la fonte de la poignée et la manière dont celle-ci est emmanchée. C’est sur la base de ces observations qu’a été construite une typo-technologie, permettant d’identifier différentes traditions techniques correspondant à différents groupes de producteurs. En étudiant les quelques moules connus impliqués dans la production de ces armes ainsi que les phénomènes d’imitation et d’hybridation, pouvant indiquer des productions locales, nous avons identifié de possibles aires de production et discuté de l’organisation des artisans ainsi que des modalités de circulation des épées. Cela a d’abord été fait type par type avant de proposer des synthèses période par période. Durant une grande partie du Bronze moyen et du Bronze final, la majorité des épées à poignée métallique ont été produites au sein d’ateliers spécialisés, vraisemblablement peu nombreux et centralisés, certainement sur-commande. En parallèle de ces centres de production devaient officier des artisans moins spécialisés et plus polyvalents réalisant des armes de manière plus ponctuelle et moins standardisée. La situation change brutalement au Bronze final IIIb. La dernière étape de l’âge du Bronze est en effet marquée par de profonds changements stylistiques et techniques ainsi que par une reconfiguration des réseaux d’échanges. Ces éléments traduisent probablement un renouvellement parmi les utilisateurs de ces armes et une diversification des centres de production.
— Université de Bourgogne, licence 3, TD « Protohistoire » (12h).
— Université de Bourgogne, Master Archéologie, Sciences pour l’Archéologie, sé- minaire anglophone organisé par Stefan Wirth, 21/11/2022. Titre : « Making Bronze Age solid-hilted swords : from visual identity to chaînes opératoires »
(2h).
— Université de Strasbourg et Université de Montpellier Paul Valéry, Séminaire d’anthropologie diachronique « Guerre ou paix. Raisons et stratégies, armes et défenses », 12/10/2022 (2h).
CDD de 24 mois pour mener à bien le projet SerialKey (ANR Access ERC Starting Grant, ANR-24-AERC-0013).
CDD de 3 mois pour l’étude chimique et métallographique d’objets protohistoriques en alliages cuivreux dans le cadre du PCR « Le Morvan producteur de métal à la fin de la Préhistoire », dirigé par Mareva Gabillot.